La Chanson, c’est l’histoire d’une ville simulacre, dans laquelle Pauline, Barbara et Jessica ont un but commun : réaliser un spectacle de sosies
d’ABBA.
Mais lorsque Pauline veut s’affranchir du groupe pour écrire ses propres chansons, c’est le destin de chacune d’entre elles qui va être bouleversé à jamais. Tiphaine Raffier a imaginé un trio de
filles dans un univers urbain qu’elle connaît bien – pour y avoir grandi –, celui des villes nouvelles, artificielles, dominées par l’imitation et la copie. L’art, le spectacle, la musique, la
variété, le succès médiatique des sosies pourront-ils résoudre leur crise existentielle ? Cette comédie dramatique, aux interrogations plus graves qu’il n’y paraît, tentera d’y répondre. La
Chanson est une fable sur l’imitation, l’émancipation et sur l’amitié ; un spectacle profondément contemporain qui témoigne de la complexité de notre époque
Entre récit scientifique et histoire personnelle, Lucien Fradin déroule les aléas de ses 15 ans.
Avec comme point de départ un village du Pas-de-Calais, un conférencier convoque les considérations scientifiques, anecdotes ou autres schémas à la logique parfois bancale pour s’aventurer dans l’histoire intime du jeune Lucien : ses premiers émois homosexuels, la violence, les insultes, sa famille, les non-dits, la campagne, ses doutes… Avec beaucoup de légèreté et d’humour, il dépeint une véritable tranche d’histoire contemporaine, une sociologie de l’intime, des désirs et de l’adolescence.
Je m’inspire librement d’une affaire jugée aux assises de paris il y a quelques années. Un adolescent de 17 ans fait assassiner par son ami son père à coups de marteau. Une affaire terrible aux multiples rebondissements dont celui-ci : suite à des recherches ADN puisqu’il s’agit de déterminer s’il y a parricide ou pas, on apprend lors du procès que le père n’est en fait pas le père biologique. Une histoire de grand mensonge en somme, à première vue. Mais n’est-ce pas aussi une histoire d’humiliation du fils par son père. Un père qui jugeait son fils très décevant, incapable comme il l’aurait tant voulu de suivre des études scientifiques. N’est-ce pas également une histoire de vengeance de la part de l’ami ? Une histoire de vengeance par procuration ? Lui qui fût abandonné par sa mère, recueilli par sa grand-mère qui elle-même l’a ensuite abandonné avant qu’il ne soit finalement recueilli par un oncle. N’a-t-il pas proposé ce macabre projet pour en découdre par procuration donc avec la famille ? Est-ce un grand manipulateur ? Un fou dangereux ? Quelle est la nature de la relation entre les deux jeunes gens ? Une amitié toxique ? Une relation d’emprise ? Lors du procès, les experts ont tenté de répondre à toutes ces questions, mais en vain. Ils n’ont su décrypter les raisons de ce crime et ils n’ont donc pas pu déterminer le mobile. Et c’est cette absence de mobile qui était au coeur du procès et qui constitue le ressort principal de la pièce. Il y a bien le comment : comment s’est créé le rapport d’emprise, l’osmose, l’émulation infernale entre ces deux jeunes hommes au point de faire d’un projet terrible une tragédie réelle ? Mais il n’y a pas le pourquoi. J’ai écrit « Ce que nous désirons est sans fin » comme un thriller psychologique où la question centrale du désir se joue et celles sous-jacentes à tout échange: « Que me veux-tu ? », « Ne vois-tu rien venir ? ». JACQUES DESCORDE.
L’histoire du théâtre par ses architectures… Comme sujet de spectacle, voilà qui peut sembler rébarbatif au premier abord ! Mais quand elle est racontée par un personnage affirmant avoir plus de 2500 ans, qu’on y mêle une scénographie astucieuse sous forme d’un jeu de poupées russes et un comédien multi formes, cela prend une toute autre tournure… « To be or not to be », c’est une grande plongée dans le temps, la folle histoire d’un passionné de théâtre qui nous retrace l’épopée drôle, sensible et passionnante du théâtre et de ses soubresauts à travers les époques. Un tourbillon qui nous entraîne de l’antiquité à nos jours en un peu plus d’une heure, sur un tempo effréné rythmé par les musiques de Ravel, Charpentier, Kurt Weill, Bizet ou Stravinsky !
Ce fut l’événement du Festival d’Avignon 1995, qui révéla dans le rôle périlleux du tyran disgracié un jeune acteur argentin.
Marcial Di Fonzo Bo et Frédérique Loliée réendossent aujourd’hui les rôles que leur avait confiés Matthias Langhoff. Ils se sont entourés de dix jeunes actrices et acteurs pour leur transmettre
l’héritage de ce metteur en scène qui a marqué le théâtre européen de la fin du xxe siècle. Grâce à la nouvelle traduction d’Olivier Cadiot, la pièce affiche son insolente actualité. Le « temps
des Gloucester » ne s’est jamais arrêté : Richard est un roi bossu dans un monde infirme ayant déjà un pied dans les xxe et xx1e siècles. Le sang qu’il a sur les mains et qui coule dans ses
veines abreuve depuis toujours tous les champs de bataille. Pièce de guerre, cette tragédie faisait écho dans ces années 1990 à la guerre du Golfe, à la Bosnie, au Rwanda… Tant que la machine
terrestre sera détraquée, le « matériau Shakespeare » dans son universalité imposera son effrayante nécessité
Richard III est le dernier volet des tragédies de Shakespeare sur la Guerre des deux Roses qui opposait les Lancastre et les York. Édouard IV (York) marié à Élisabeth, a triomphé. Henry VI (Lancastre), ainsi que son fils et héritier légitime, Édouard Prince de Galles, ont été tués par Richard, duc de Gloucester et frère d’Édouard (York). Dans la branche Lancastre, seule demeure la reine déchue, Marguerite, qui du vivant de son mari Henri VI, a commis les pires crimes en participant au meurtre du Richard Plantagenêt (York), père d’Édouard (futur Édouard IV), Clarence, Richard et Rutland. Elle montra surtout toute sa cruauté en ordonnant le meurtre de Rutland, le plus jeune fils York.
Au moment où la pièce commence, Les York ont donc décimé les Lancastre. Mais déjà, Édouard IV est mou- rant et Richard entame sa marche au trône en faisant assassiner son frère Clarence, sans attendre le décès imminent d’Édouard IV, son autre frère. À la mort d’Édouard, Richard épouse Lady Anne, et orchestre avec l’aide de son comparse Buckingham son couronnement. Il n’y a donc plus, entre lui et la couronne, que ses deux neveux, fils d’Édouard IV – le Prince Édouard V et le petit duc d’York. Ces deux enfants qui représentent la descendance d’Édouard IV et d’Élizabeth seront assassinés sur ordre de Richard III, dans la sinistre tour de Londres. Buckingham tombera en disgrâce et sera lui aussi assassiné, celui-ci ayant refusé de tuer les deux enfants héritiers.
Progressivement, la maîtrise de l’action échappe à Richard et les mauvaises nouvelles affluent de toutes parts ; nombre de ses ennemis ont pu rejoindre le comte de Richmond, l’héritier des Tudor, en Bretagne. Ses armées convergent vers Bosworth. Au cours de la nuit qui précède la bataille décisive, les fantômes des victimes de Richard hantent le sommeil des deux chefs rivaux, maudissant Richard et bénissant Richmond. Dans le duel final, Richard est tué et la couronne roule aux pieds de Richmond, qui proclame l’union des roses d’York et de Lancastre par son mariage avec Élisabeth, fille d’Édouard IV et symbole de la réconciliation nationale. C’est seulement à l’issue de cette boucherie sinistre qu’un nouveau roi, Henri VII, qui est un Tudor (et non pas un Plantagenêt, puisque ceux-ci - York et Lancastre - sont décimés) émergera.
Cela commence comme un fait-divers : Un groupe d'adolescents a l'habitude de se moquer et d'humilier Adam, un camarade de classe. Un jour, ils dérapent. Entraînés les uns les autres par ce
qu'ils croient être un jeu, ils finissent par tuer Adam, sans le vouloir vraiment.
Cet acte terrible, qui se produit juste avant le début de la pièce, n'est pourtant qu'un point de départ. Ce qui sera ici en jeu, c'est l'après. Après le crime. Après la catastrophe.
Comment continuer à vivre ? Comment préserver une amitié scellée dans le sang ? Si en apparence la vie continue comme avant...
Dans ce qui fut un foyer pour enfants en attente de placement, Daria, Hamza et J.‑B. se retrouvent à l’initiative de Nora. Les trois premiers se sont rencontrés là vingt ans auparavant, la quatrième souhaite récolter leurs paroles en vue d’un documentaire. Mais les retrouvailles ne sont pas simples : trahisons, histoires d’amour et autres secrets longtemps enfouis ressurgissent. Bloqués ensemble à la faveur d’une grève, ils vont tous les quatre affronter leurs fantômes. Abordant notamment l’histoire méconnue des Enfants de la Creuse – qui a vu le déplacement de 1962 à 1984 de milliers d’enfants réunionnais arrachés à leur famille en vue de repeupler des départements métropolitains –, Diagonale du vide clôt Points de non‑retour. Une nouvelle plongée dans les zones d’ombres de notre récit national où la confrontation des expériences permet à chacun de dépasser ses blessures intimes.
Paris, 1989. Victor Zellinger, un ancien
détective privé, nous fait le récit de son
enquête la plus mystérieuse: en 1967, il avait
été engagé par le célèbre chanteur yéyé Danny
Valentin pour retrouver sa mère qui l’avait
abandonné sur un quai de gare sans aucune
explication alors qu’il avait dix ans.
Les investigations de l’étrange détective
vont conduire Danny Valentin, sa choriste
Daphné Monrose et son impresario Hervé
Marconi à Budapest, où, confrontés à la police
secrète hongroise, ils vont vivre une série
d’aventures rocambolesques qui les amènera
peut-être à percer l’énigme de la disparition
de Simone Valentin
Alice Laloy dans sa toute nouvelle création pour laquelle elle s’inspire des jeux vidéos. Au cœur d’une stupéfiante scénographie, deux joueurs se défient et font s’affronter des avatars à la gestuelle étrange. Katharsy, le maître du jeu, arbitre et compte les points. Au fil des parties, le jeu devient de plus en plus violent… Dans ce spectacle hors du commun, Alice Laloy mélange les corps, les objets, le théâtre, la danse, l’acrobatie, la musique et le chant. Une réflexion implacable et ludique sur la compétition et la manipulation…
2007. Martine Russolier, la fille d’une personnalité publique d’extrême droite, est retrouvée morte à l’issue d’une soirée arrosée. Le jeune homme noir, qu’elle venait de rencontrer sur internet et avec qui elle a passé la nuit, est rapidement suspecté, puis condamné. Tous les ingrédients sont réunis pour que les opinions se cristallisent en un débat brûlant… Ce thriller met en scène quatre situations apparemment très différentes, qui s’entremêlent peu à peu pour révéler leur lien à ce fait divers. Coulisses d’un théâtre, loges d’un plateau télévisé, atelier de restauration d’œuvres picturales, sous-sol d’un commissariat… À travers un dispositif où toutes les situations et les temporalités coexistent sur scène, l’histoire nous entraîne dans quatre « arrières-décors ». Dans ces lieux coulisses où les personnages se confrontent à l’imminence de leur propre exposition, Baptiste Amann nous invite à explorer la grande question de la subjectivité, et de notre rapport tourmenté à l’irrésolu.
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