Du 15 au 21 juillet, 15 élèves optionnaires ont pu séjourner au festival d'Avignon dans le
cadre de l'opération régionale "lycéens en Avignon", en partenariat avec les CEMEA et grâce au financement de la Région Hauts-de-France.
1 - la rencontre avec Alessandro Serra dans les jardins Ceccano : l'entretien est intégralement en ligne
2 - la même chose avec Jan Martens autour de Futur Proche
ICI3 - Le spectacle du In qui a fait l'ouverture du festival : le Moine noir, mis en sc par Kirill Serebrennikov
Nous allons découvrir deux spectacles du festival In
Sur un tréteau de bois, un voile noir recouvre un corps, comme une nappe d’huile sombre… qui soudain se soulève. Nous sommes sous l’eau, avec Ariel, génie des airs, tandis que la tempête gronde à la surface. Dès cette première image, le ton est donné : par un artifice simple et pourtant spectaculaire, nous voici plongés dans un autre monde, sous le voile des apparences – dans les profondeurs du texte de William Shakespeare. Après un puissant Macbettu en langue sarde, le metteur en scène italien Alessandro Serra et sa compagnie Teatropersona proposent une nouvelle adaptation de La Tempête, dans le plus grand respect de la dramaturgie shakespearienne. S’y révèle la dimension politique de cette pièce, où la question du pouvoir éclaire avec acuité les rapports de force entre peuples colonisateurs et colonisés. Mais le pouvoir ultime reste celui du théâtre. La magie de Prospero est celle d’un metteur en scène rompu aux artifices… et La Tempête, un hommage au théâtre – par les moyens du théâtre.
Et si la découverte d’un instrument pouvait bouleverser l’univers d’un chorégraphe ? Avec FUTUR PROCHE, le Belge Jan Martens déplace, aux sons du clavecin contemporain, le curseur de sa danse rythmique. En compagnie de quinze danseurs de l’Opera Ballet Vlaanderen, deux enfants et de la claveciniste polonaise Goska Isphording, il nous emporte dans une émouvante interrogation sur notre capacité à changer de société, de corps, de pensée, à l’heure du réchauffement climatique et de la pandémie. À travers des œuvres d’esthétiques variées, le chorégraphe se joue des codes de ces interprètes virtuoses en leur faisant vivre une véritable « présence » sur le plateau. Si trente-huit ans après avoir accueilli le ballet de l’Opéra de Paris dans la Cour d’honneur, le Festival d’Avignon renoue avec un corps de ballet, c’est pour offrir à Jan Martens la possibilité de déposer, dans cet espace aussi grand que symbolique, une vision d’un monde à même de se métamorphoser.
Roman éponyme publié par Flammarion (2017) - Prix Goncourt des lycéens
Partir des collines de Kabylie dans les années 50. Traverser les violences et les espoirs de la naissance de l’indépendance de l’Algérie.
Suivre une famille forcée à l’exil. L'arrivée dans un autre pays, des camps de réfugiés aux cités HLM des banlieues. Et mêler nos deux histoires, celle de l’Algérie et celle de la France des
années 70.
Se retrouver aujourd’hui dans une société française traversée par les questions identitaires où tout semble nous renvoyer à nos origines.
L'Art de perdre, c’est près d’un siècle d’une histoire intime et contradictoire entre ces deux pays que nous traversons.
L'adaptation théâtrale de ce texte d'Alice Zeniter s’est dévoilée à la découverte du film documentaire de Franck Renaud, Makach Mouchkil nos identités, dont le thème des origines et de la
transmission se perçoit comme un écho au roman.
Une évidence s’impose alors et nous décidons de travailler une forme hybride, qui croise théâtre et film, fiction et documentaire. Un écriture scénique qui permet l'irruption du réel, la
multiplicité des points de vue, et de mettre en lien le roman, l'histoire d'une famille algérienne sur trois générations, avec le territoire d'immigration qu'est la région Hauts-de-France.
Vers la critique France Info
Ce soir, Dona Sol est l'invitée d’Emilie Adlar sur le plateau de l'émission « Chuchote-Moi à l’oreille ». Elle vient témoigner de la radicalité de son choix amoureux. Muni d’un casque audio, le public est invité à la fois à être auditeur et spectateur de cette oeuvre du patrimoine littéraire. A la manière d'une chronique radiophonique jouée en live, Audrey Bonnefoy, metteuse en scène et Mona El Yafi, dramaturge, ont revisité ce chef d'oeuvre de manière singulière, en adoptant le point de vue du personnage féminin. Mêlant les alexandrins de Victor Hugo à une écriture contemporaine, elles donnent ainsi à voir et à entendre ce grand classique sous un jour nouveau.
La comédienne nous a réunis pour nous faire une confidence : elle a toujours été persuadée qu’elle est la réincarnation de Janis Joplin.
A travers son rapport à l’icône du rock n’roll, elle va tisser progressivement un récit à travers lequel se mêle sa relation intime à Janis et des éléments biographiques de la vie de la chanteuse; Subrepticement l’échange d’identité s’opère et la comédienne incarne progressivement le personnage jusqu’à créer une illusion parfaite et nous faire ressentir la présence de Janis sur scène.
L’histoire pourrait se passer dans une chambre à coucher, sur un plateau de théâtre, une scène de concert. Dans une sorte de no man’s land du temps, on assiste au retour des fantômes du passé. Le lieu de la représentation devient limbes, un espace entre la vie et la mort, un temps suspendu propice à l’onirisme, aux réapparitions, proche d’une séance de spiritisme.
Janis Joplin est une figure emblématique du mouvement qui transformera durablement l’Amérique et le reste du monde, de la naissance du Rock’n roll à l’avènement des hippies, elle est une figure féminine majeure dans cet univers essentiellement masculin. Janis incarne cette fureur de vivre « vivre vite, mourir jeune et faire un beau cadavre », ce jaillissement d’énergie vitale transposée à travers la musique, cette communion universelle.
Que reste-t-il aujourd’hui de cette fureur de vivre, de cette poésie, ce vagabondage poétique, de Jack Kerouac avec ses clochards célestes et avant lui Rimbaud et sa bohème. « Rêve comme si tu vivais éternellement, vis comme si tu allais mourir aujourd’hui »
Alice Laloy dans sa toute nouvelle création pour laquelle elle s’inspire des jeux vidéos. Au cœur d’une stupéfiante scénographie, deux joueurs se défient et font s’affronter des avatars à la gestuelle étrange. Katharsy, le maître du jeu, arbitre et compte les points. Au fil des parties, le jeu devient de plus en plus violent… Dans ce spectacle hors du commun, Alice Laloy mélange les corps, les objets, le théâtre, la danse, l’acrobatie, la musique et le chant. Une réflexion implacable et ludique sur la compétition et la manipulation…
2007. Martine Russolier, la fille d’une personnalité publique d’extrême droite, est retrouvée morte à l’issue d’une soirée arrosée. Le jeune homme noir, qu’elle venait de rencontrer sur internet et avec qui elle a passé la nuit, est rapidement suspecté, puis condamné. Tous les ingrédients sont réunis pour que les opinions se cristallisent en un débat brûlant… Ce thriller met en scène quatre situations apparemment très différentes, qui s’entremêlent peu à peu pour révéler leur lien à ce fait divers. Coulisses d’un théâtre, loges d’un plateau télévisé, atelier de restauration d’œuvres picturales, sous-sol d’un commissariat… À travers un dispositif où toutes les situations et les temporalités coexistent sur scène, l’histoire nous entraîne dans quatre « arrières-décors ». Dans ces lieux coulisses où les personnages se confrontent à l’imminence de leur propre exposition, Baptiste Amann nous invite à explorer la grande question de la subjectivité, et de notre rapport tourmenté à l’irrésolu.
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